Le Furby qui récitait sa prière

Je viens de faire le rêve le plus psychédélique du monde, tellement que j’envisage de vendre le scénario à David Fincher.

J’étais dans un parc d’attraction avec famille et amis. Jusque-là, ça va.

Sauf que, je vous le donne en le mille, c’était un parc d’attraction à thème religieux (catholique, plus précisément).

Y avait une attraction qui faisait très peur, où tu étais enfermé dans un bouquin géant (probablement une Bible) qui tournait comme un tambour de machine à laver (oui parce que le bouquin était dans de l’eau, aussi – ça se voit que c’était un rêve, dans la réalité ce serait pas du tout possible à concrétiser, sauf si c’était un parc d’attraction avec en plus un thème “suicide”, mais ça me semble assez peu compatible avec le thème catholique). Si je me souviens bien, le but de la manœuvre, c’était de t’apprendre que c’est mal de douter de l’existence de Dieu, ou un truc comme ça.

Alors moi, j’allais me plaindre à ma mère que c’était scandaleux et très effrayant, comme système, et (pendant que les gens qui se baladaient innocemment dans la piscine géante autour de nous à bord de petits bateaux se retrouvaient prisonniers parce que les gérants du parc avaient déclenché des espèces de petits tourbillons pour que leurs barques tournent indéfiniment en rond) on est allées faire un tour (sur la terre ferme) pour se détendre.

On s’est arrêtées dans une boutique, et y avait des Furbies. Pour ceux qui ne s’en souviendraient pas, un Furby, dans les années 90, c’était ça :

Concrètement, c’était une espèce de peluche électronique qui se réveillait dès que tu la bougeais (c’était super pratique) ou que tu lui chatouillais le ventre, que tu nourrissais en lui introduisant ton doigt dans la bouche (qu’il avait en plastique) (en y réfléchissant, c’est un peu limite, comme truc, je vois pas bien ce que ça venait foutre dans un parc d’attraction catholique), qui baragouinait un langage de son cru, et qui était censé évoluer à mesure que tu jouais avec lui, mais franchement, le mien, à part me dire qu’il s’appelait Mimi (ou plutôt MeeMee, ne pas oublier que les Furbies sont des kikoos) et lâcher des flatulences quand je lui filais un peu trop à béqueter, il n’a jamais vraiment décollé d’un point de vue intellectuel (c’était pourtant pas faute de m’en occuper et de le couvrir d’amour).

(Je viens de trouver une image de l’intérieur d’un Furby, ça fait SUPER PEUR, rien qu’à ça ça se voit que c’est des créatures du démon)

Des années plus tard, j’ai découvert sur Internet comment faire pour jouer avec un Furby, par exemple en faisant une partie de cache-cache avec lui, mais ça nécessite des capacités de décodage du langage Furby telles que même un cryptographe averti comme Julian Assange n’y serait pas arrivé, alors comment vouliez-vous que des gamins de huit ans s’y retrouvent?

(Apparemment, il suffisait de lire le mode d’emploi, où tout est expliqué bien comme il faut. Oh, well.)

Bref. Revenons-en aux Furbies de mon rêve, qui dépassaient tout ce que les versions commercialisées ont pu accomplir dans le monde réel.

(et là, Dumbledore se racle la gorge et rappelle d’un ton désapprobateur ce qu’il a dit dans le tome 7 de Harry Potter : “Of course it is happening in your head, Mercy, but why on earth should that mean that it is not real?).

Dans mon rêve, donc, ma mère et moi on s’est arrêtées devant les Furbies, et on a commencé à faire ce que les gens normaux font devant un Furby (quoique, peut-être que ce que les gens normaux font devant un Furby, c’est passer leur chemin, mais NOUS NE SOMMES PAS COMME ÇA) : on leur a chatouillé le ventre et on a attendu de voir ce qu’ils avaient à nous dire.

Déjà, les Furbies du parc d’attraction catholique, ils avaient des petites mains, mais surtout, ils avaient des griffes (roses, dans le cas du mien) qui sortaient dès qu’on leur patouillait le ventre. Si ça c’est pas badass.

"PLAGIAAAAAAAT!!!"

Mais, là où ça devient vraiment fort de café, c’est que les Furbies édition spéciale parc d’attraction catholique, ils disaient la prière. Apparemment, je trouvais ça parfaitement logique, puisqu’après avoir chatouillé du Furby pendant cinq minutes, je disais à ma mère :

“Et ils disent pas la prière, ou quelque chose?”

Alors elle attrapait les deux mains du Furby, un peu comme pour dire un Notre Père, mais pas vraiment, et là, le Furby se mettait à exprimer sa reconnaissance pour la journée passée, et à remercier des gens.

(Vu comme ça, ça fait plus discours de remerciement aux Oscars que prière, mais je vous jure  que c’était hyper mystique).

Alors, les images se sont mises à tournoyer, et je me suis réveillée.

Le pire dans tout ça, c’est que je suis sûre que, quelque part aux États-Unis, un parc d’attraction religieux existe vraiment.

(J’ai trouvé ! Y’en a un en Floride, à Orlando, et y a même un mec déguisé en JÉSUS : http://www.holylandexperience.com/ )


4 responses to “Le Furby qui récitait sa prière

  • dividemeby0

    “Experience JESUS”… Ce parc d’attractions a l’air top super. Ce petit onglet coloré “Smile of a child” sur leur site n’appelle pas du tout aux blagues de mauvais goût, en tous cas.
    Au fait, je voulais dire que je kiffe ce blog tellement fort que je l’ai mis dans la sidebar du mien pour que tu profites de ma notoriété et que tu deviennes une célébrité.
    Je te souhaite le bonheur et l’absolue félicité.

  • Esteban FABIAO

    OMG ! J’ai moi aussi pensé à un parc à thème religieux (enfin chrétien, plus précisément), il y a peu. Mais c’est sûrement parce que j’ai récemment entendu parler de “Cristlandia”, ici, au Brésil, bien que je ne sache pas exactement ce que c’est…

    • Mercy

      Hahaha ! J’ai googlé “cristlandia”, pleine d’espoir, mais même Internet n’est pas très renseigné sur le sujet… Quel dommage !

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